Dur dur d’être un fêtard à Cannes.
C’est un événement iconique à Cannes qui a su s’imposer au fil du temps. De plus en plus gros, accueillant chaque année de plus en plus de monde, Le Bal des fous fédère et amuse la populace cannoise.
Commençons par le commencement…
Mozart Limelight et Géraldine Hunter tiennent le Pti Bar à Cannes, dans le Carré d’Or, depuis aussi longtemps qu’on s’en souvienne en fait. En parallèle, ce couple iconique (même s’ils ne sont pas vraiment en couple dans la vraie vie) développent l’organisation des soirées Limelight, en référence au label de Mozart « Limelight Records » à Ibiza, mais aussi à Cannes. Ils arrivent alors à imposer un nouveau genre dans les clubs cannois : La Tech House. Ainsi, on voit débouler dans les années 2009 des Maceo Plex et compagnie dans des clubs hyper guindés de la Riviera comme Le Gotha. La mayonnaise prend, tout le monde ne parle que de ça. Quelque temps après, la team Limelight décide de se réinventer en proposant « Le bal des fous ». Des espèces de pool party, sans piscine, mais avec de la tech house à fond dans les oreilles et dans des lieux insolites. On y vient déguiser, avec le sourire, et avec l’ambition de faire la fête, rien d’autre. Les organisateurs investissent rapidement l’endroit mythique du Palm Beach et organisent des bals inoubliables sur la terrasse. Imaginez : Musique planante, sunset avec vue à 180° sur la mer. C’est une expérience unique.
Problème… Le Palm Beach ferme pour une énorme session de travaux. La team trouve alors refuge sur le toit du célèbre Palais des festivals de Cannes. La fête bat son plein, les fêtards sont au rendez-vous, le bal des fous connait alors ce que l’on peut appeler son apogée.
La fête est finie >>>
Oui, mais voilà, toutes les bonnes choses ont, hélas, une fin, hein ?! Mozart Limelight vient d’annoncer via ses réseaux sociaux qu’il n’y aura pas de bal des fous cette année…
Cette annonce a brisé le cœur de nombreux d’entre nous. Dans les commentaires, on peut lire notamment que certains internautes restent dubitatifs : « On ne comprend pas bien la raison. ». Cette annulation cache-t-elle un désaccord entre la team Limelight et la SEMEC, société gestionnaire du Palais des Festivals de Cannes ? : « Absolument pas » , rassure Jean-Michel Arnaud, président du Palais des Festivals et conseiller municipal délégué à la culture à la ville de Cannes. Cette décision a été prise d’un commun accord, hélas ! « On a travaillé de concert sur l’organisation de cette nouvelle édition. Cette fête, on l’a développée ensemble. ».
« Le producteur de l’an dernier n’a pas souhaité réitérer l’expérience. Nous avons, ensemble, décidé de lancer un appel à candidatures. ». Si quelques postulants, dont on ignore le nombre, ont répondu à l’appel, « il n’a pas été trouvé d’accord entre une production et la direction artistique ». Cela, à cause d’un « enjeu économique élevé ». La question de rentabilité serait-elle sur la table ? L’événement serait-il produit à perte ?
Et maintenant, la suite ?
Plus de 25.000 festivaliers se sont éclatés sur le dancefloor au cours des six soirées organisées l’an passé lors du Bal des fous. « C’est un événement populaire, gratuit et artistique, qui coche toutes les cases. Il a eu un immense succès ! ». Afin de ne délaisser personne, les organisateurs et la Ville réfléchissent à organiser quelques events « sur un autre site » avec « un autre format », confirme la municipalité. Auront nous le droit à une pale copie du bal des fous ? Réponse bientôt…