La team This is Riviera revient sur une pratique qui fascine, ou peut faire flipper si on se trouve dans le public !
Iggy pop, Syd Vicious et Jhonny Rotten, Didier Wampas, Keny Arkana, NTM, Travis Scott et autres backeurs pendant le « Up in Stoke tour ». Shy’m aussi. Ils ont tous marqué les esprits grâce à un geste historique en concert : Le slam.
Quand Reimnstein passent aux yeux de leur public comme des précurseurs du slam en sautant dans la foule à bord d’un canoë, ils ignorent qu’ils ne sont que la relève de Marcel et son orchestre qui avaient navigué sur les flows de leur public à bord d’un bateau pneumatique. ACDC, Nirvana, le rock dur et le punk en général font de ce saut une communion obligatoire entre artiste et public. C’est une communion, le moment où les deux univers comprennent qu’ils sont là pour la même chose, prendre leur pied. Un slam, c’est ces deux doigts qui se touchent dans la chapelle sixteen. Alors si le rock s’en est emparé, pourquoi pas le nouveau rock, le rap ? Et le rap cherche toujours à aller plus loin que son grand frère. Alors les xxx tentacion sauteront plus haut, les Travis Scott le feront dans une plus grosse foule. Et tel Icare voulant s’élever plus haut, le slam s’est brûlé les ailes.
Focus sur Marcel et son orchestre vs Reimnstein. Christian Lorenz, clavieriste de Reimnstein avait son trip de rockeur. Sauter dans le public à l’aide d’un canoë. Fou, hardcore, osé, les qualificatifs flatteurs ne manquent pas sauf celui de précurseur. Surtout quand il tombe dans la fosse et est remplacé pour ce délire par le bassiste Olivier Riedel, qui lui pompera carrément Marcel et son orchestre en sautant dans la foule à bord d’un bateau pneumatique. Mais comment parler slam en France sans évoquer le plongeon épique de Shy’m qui nous confirme une chose : Le slam, c’est réservé aux fous furieux.
Le slam dans le rap >>>
Le rap peut aussi partir en slam. Dans le rap français, on peut évoquer Roméo Elvis, Lomepal, Lorenzo. Mais le geste reste occasionnel et réservé à une élite folle. Peut-être que se livrer à son public dans le sens propre du terme ne colle pas vraiment avec l’image bling-bling et inaccessible de certains Booba, Damso ou Kaaris essayent tant bien que mal de mettre en place. Cela a permis au slam d’évoluer. Tels un Pokémon qui aimerait acquérir de nouveaux super-pouvoirs, le slam deviendra POGO !
Le pogo arrive >>>
Plus en phase avec l’image des artistes d’aujourd’hui, et aussi avec le besoin de se lâcher d’une jeunesse trop longtemps enfermée pendant le COVID, le pogo est la nouvelle star des salles de concert. Et ce, peu importe le genre musical ! Ainsi, on peut retrouver des pogos d’un autre monde aussi bien dans un concert de DJ Snake que dans celui de Roméo Elvis. Une chose est sûre, la pratique est en train de gagner ses lettres de noblesse. Mais attention, le bide n’est jamais loin. S’il n’est plus possible de trébucher et de faire de Shymeries, il est tout à fait possible que la mayonnaise ne prenne pas. Il est arrivé plus d’une fois qu’une foule s’écarte pour laisser place à un pogo et puis… rien ! Cette pratique agressive peut en freiner certains. N’oublions pas que le pogo s’invite à la base dans les concerts de rock metal harcore, et que le public dans ce genre de prestation est ultra-entrainé (ou drogué, au choix).
Bref, slam, pogo, tous les moyens sont bons pour s’envoyer en l’air au concert de votre artiste favori. N’oubliez pas que cela reste une pratique sensiblement dangereuse et que personne ne vous en voudra si vous décidez de ne pas y prendre part… À bon entendeur.