Il y a des chansons qui s’écoutent comme on observe une œuvre rare derrière une vitre : avec une fascination un peu troublée. Aja Caez signe avec « Spécimen » un morceau de pop à la fois élégant, mélancolique et subtilement désaxé. Sous la plume délicate de Lorène Aldabra, il incarne un personnage insaisissable, presque spectral, qui traverse les relations comme un fantôme bien habillé. « Je ne suis qu’un spécimen, de l’espèce humaine, pardonnez-moi », murmure-t-il avec cette distance poignante qui fend le cœur sans prévenir. Le clip, tourné à Los Angeles, le montre au volant d’une Jeep décapotable, dérivant dans la lumière dorée des avenues californiennes. Une fuite douce, presque un rêve éveillé, où les silences en disent long et les regards échappés en disent encore plus. La réalisation de Ariane Tourneur (TA Productions) sublime cette errance avec une pudeur rare, portée par le regard attentif de Michael Buyens à la production. On tient là un fragment d’âme flottante, et c’est This is Riviera qui vous l’offre.
« Je ne suis qu’un spécimen, de l’espèce humaine, pardonnez-moi » – Aja Caez
Le pianiste vagabond au cœur du monde
Né à Valence, dans la Drôme, Aja Caez, de son vrai nom Michael Hernandez — est ce qu’on appelle un voyageur musical. D’abord formé au conservatoire en piano classique, il affine ensuite sa touche à AIMRA, l’école lyonnaise de jazz, avant de s’envoler pour Los Angeles au prestigieux Musicians Institute. Sa musique, aux reflets changeants, s’inspire de la soul mais se réinvente sans cesse, comme s’il portait en lui une mappemonde sonore.
Après des titres marquants comme « Candela », « Baby Lou » ou « La Balade d’Edgar Allan », Aja Caez poursuit son chemin avec cette générosité palpable qu’il réserve aussi à sa communauté : suivez-le, il vous le rendra. Un artiste vrai, singulier, et furieusement inspiré. Gardez un œil sur Aja Caez…
– – –
Rejoindre Aja Caez sur les réseaux…