Un frisson dans la guitare, un murmure dans la voix, et tout s’effondre doucement. Aleik Costa signe avec « Les choses brisées » une entrée en matière bouleversante, où chaque mot semble taillé dans le granit de souvenirs trop lourds pour rester muets. Ici, pas de grandiloquence : juste une poésie cabossée qui prend racine dans les creux de l’âme. « À trop bouffer des naufrages, on finit par aimer la mer », confesse-t-il sur une mélodie nue, suspendue. Le clip, qu’il réalise lui-même, agit comme une ouverture sensorielle : Alice, figure centrale, guide les spectateurs dans un entre-deux hypnotique où le réel se délite. Miroir et mirage à la fois, elle incarne ce fil rouge onirique que l’on retrouvera, sous d’autres visages, tout au long de son projet. Ce premier titre est une secousse douce, un chant pour les vivants cabossés. Un manifeste délicat, que This is Riviera choisit de mettre en lumière.
« À trop bouffer des naufrages, on finit par aimer la mer » Aleik Costa
Une voix nue, un imaginaire sans filtre
Pas besoin d’artifices pour Aleik Costa : ses chansons se tiennent sur le fil, fragiles et vraies. Élevé aux cassettes fatiguées et aux riffs dans les chambres d’ados trop étroites, il compose comme on respire quand on manque d’air. Son univers est brut, entièrement conçu avec les moyens du bord : un studio bricolé, des enregistrements à vif, une guitare en guise de catharsis. Ce n’est pas de la musique pour impressionner. C’est pour ressentir. Dans chaque chanson, une faille, une caresse, une échappée vers ailleurs. Alice, muse récurrente, traverse son œuvre comme une présence à la fois réelle et symbolique, entre amour fantasmé et refuge intérieur. Ce premier titre n’est qu’un prélude : d’autres portes s’ouvriront. Pour les franchir, il suffit d’un abonnement, d’un follow, et d’un peu d’imaginaire… Aleik Costa n’a pas fini de nous faire voyager.
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