Impossible de détourner les yeux. Le clip de Kakijoy pour « Tes couleurs » hypnotise dès la première seconde. Sur un fond noir qui semble aspirer tout ce qui n’est pas elle, la chanteuse bretonne installée à Paris s’expose à nu, sans artifice, mais avec une intensité rare. Réalisé par Nicolas Bénier et mis en lumière par Studio Bénier, ce visuel capte à merveille l’essence d’une pop indé qui préfère murmurer des vérités que hurler des slogans. C’est fragile, suspendu, presque spectral, et pourtant d’une présence saisissante. Une voix qui flotte, une musique qui palpite doucement et une esthétique volontairement minimaliste qui amplifie chaque geste, chaque regard. Un trip visuel et sonore, à vivre à tête reposée. La preuve qu’on peut voir la vie en noir et y trouver toutes ses couleurs. Présentée par This is Riviera, cette artiste-là ne fait rien comme les autres.
À lire aussi : Décodé : Kakijoy, la clé de la liberté
De la guérison à l’expression, il n’y a qu’un battement de cœur
Bretonne d’origine, Kakijoy s’est construite sur les ruines de l’immobilité : « Je viens surtout de la rive des non-vivants », dit-elle. Sa musique, elle l’a puisée dans une reconstruction intime, radicale, qu’elle raconte aujourd’hui dans un premier EP qui explore les phases de sa guérison intérieure. « Tes couleurs », « Marrix », « Décodé », ou encore « Viens danser » (prévu le 13 juin) et « Gagné » (en attente de date) tissent une trame entre pop introspective et variété audacieuse.
À côté, son projet « Dream World » en duo avec M-Syla flirte avec la reggae pop et sortira en septembre avec cinq titres, chacun capturé dans des « sessions en extérieur » à Paris. Le premier single, « Peuples en galère », débarque ce 16 mai, suivi de « Let’s play » le 20 juin. Poétique, touchante et joyeusement libre, Kakijoy chante pour se libérer – et ça, ça ne s’invente pas. Restez bien connectés, cette artiste a bien plus d’un arc-en-ciel en réserve.
– – –
Rejoindre Kakijoy sur les réseaux…