Avec Falltos, « OUROBOROS » se déploie comme une spirale sonore où le rap alternatif rencontre des textures hyperpop et des nappes cloud rap, issues de la mixtape « Serial Kickeur II ». Le morceau tire son nom du serpent qui se mord la queue, symbole d’un éternel recommencement, et scrute un monde en rotation incessante : un système instable qui enferme, une humanité ballotée, des nuits qui s’étirent entre excès et errance lucide. Le clip, véritable court-métrage expérimental, plonge dans une esthétique cinématographique dense et onirique. On y suit Serial Kickeur, infiltrant une White Party de nobles – un manoir qui rappelle directement celui de Diddy – pour s’opposer à l’homme en rouge, incarnation de Satan. Vêtu de noir avec gants et masque blanc, il symbolise la pureté intérieure, alors que les invités en blanc avec masques et gants noirs incarnent l’apparence sans la substance. Entre tentations, anciens ennemis et propositions dangereuses, le personnage reste focalisé sur un objectif clair : faire exploser ce système. Le film regorge de clins d’œil cachés à l’industrie musicale, à la franc-maçonnerie et au premier Serial Kickeur, invitant à une exploration attentive et curieuse. Au-delà du spectacle, OUROBOROS délivre un message universel : pour réussir, il faut rester concentré, ne pas se laisser détourner par les illusions et résister aux pièges du monde extérieur.
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« Il n’y a que Dieu pour vaincre Satan. Je ne suis pas le héros que je prétends » Falltos
Falltos, l’instinct affûté et le présent en ligne de mire
Derrière le nom Falltos, aussi connu sous l’alias Serial Kickeur, se dessine un artiste qui écrit comme on tranche : sans détour, avec une sincérité abrasive. Sa plume oscille entre introspection profonde, regard critique sur la société et prises de position assumées. Longtemps vécue comme un abri, la musique est devenue pour lui un moyen de transformer les secousses intimes en matière créative. Après avoir traversé une zone d’ombre, il a choisi l’effacement volontaire, une remise à plat totale de sa trajectoire, guidée non par le calcul mais par l’urgence de dire vrai. Depuis ce virage, chaque sortie s’inscrit dans une logique de sens et de cohérence. Sa récente mixtape « Serial Kickeur II », disponible depuis fin octobre deux mille vingt-cinq, rassemble dix titres et confirme cette démarche, déjà remarquée par les médias spécialisés. L’actualité de Falltos s’annonce dense, nourrie par cette énergie de reconstruction et une vision artistique sans compromis : mieux vaut rester attentif, car son mouvement ne fait que commencer.


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