Sous les mots agiles d’Yvon D’Anjou, le morceau « Interconsideral » s’élève comme une conversation suspendue entre les âmes, les rues et les esprits. Tirée de l’album « Motel Francoeur », cette chanson, fruit d’une collaboration vibrante avec l’élégant Eric Bernard, dont la finesse musicale mérite une salve d’applaudissements, nous entraîne dans un univers où chaque note résonne comme un miroir tendu à la société. Et le clip ? Une succession d’images léchées, poétiques, presque hypnotiques, qui traduisent à merveille l’essence du message. Impossible de rester indifférent : on sort de ces quatre minutes un peu sonné, un peu émerveillé, un peu plus humain. This is Riviera vous invite à plonger dans cette expérience sensorielle, sans modération.
« Motel Francoeur » : un album, une odyssée de 12 ans
Initié à la guitare dès ses 10 ans, Eric Bernard a vite pris son envol : dès 20 ans, il écumait les scènes rock québécoises, avant de s’attaquer à l’interprétation jazz à l’Université de Montréal. Compositeur et arrangeur dès les années 90, il signe entre 1996 et 1999 des partitions pour le prestigieux Cirque Éloize, partant en tournée mondiale avec cette troupe audacieuse. Si vous avez croisé son nom aux côtés de Bruno Pelletier, Adamo ou Pierre St-Jak, ce n’est pas un hasard : Eric Bernard traverse les styles, les continents et les ambiances avec une curiosité et une sensibilité qui font de lui un artiste hautement respecté. Réalisateur prisé depuis plus de dix ans, il a signé une trentaine d’albums pour des talents multiples, toujours avec cette capacité rare à insuffler justesse et émotion.
Cette année 2025 marque ses 40 ans de carrière, et quelle meilleure façon de célébrer qu’avec « Motel Francoeur » ? Ce projet à deux têtes, démarré en 2013 avec Yvon D’Anjou, a survécu à douze années de péripéties, pour finalement voir le jour. Mention spéciale pour la participation posthume de Lucien Francoeur, hommage vibrant à un pionnier. Onze titres, dont « Avant les machines », « Convoyeur » ou encore « La rivière Sanskri », vous attendent pour une immersion totale. Autant dire qu’on n’a pas fini d’entendre parler d’Eric Bernard… gardez vos oreilles grandes ouvertes !
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