La chanteuse en profite pour annoncer officiellement la sortie de son prochain album !
Il y a peu, Elodie Rama avait fait chavirer nos cœur avec son précédent clip intitulé « Les voiles ». On découvrait alors la pop rosée d’une artiste talentueuse et très à cheval sur la qualité. Aujourd’hui, elle est de retour avec un tout nouveau clip, « City Blues », en featuring avec La Chica. L’univers sombre du clip est captivant et illustre à la perfection la musique parsemée de quelques sonorités urbaines. Mais qui de mieux pour parler de ce nouveau clip que l’artiste en personne ?
Bonjour Elodie, et merci de répondre à nos quelques questions. Qu’est-ce qui t’a inspiré pour écrire ce nouveau titre, « City Blues » ?
ER : Je puise mon inspiration dans un peu tout ce qui m’entoure (mon entourage, l’art, mon histoire familiale, etc…). Dans le cas de City Blues, c’est clairement le cinéma qui m’a inspirée. J’avais en tête l’univers très sombre du film Sin City dans une ville agressive et peu accueillante. J’imaginais cette chanson comme une sorte de virée à toute vitesse en décapotable à travers celle-ci. Il y a un sentiment d’urgence, comme si on fuyait quelque chose. J’ai mal compris ma chanson au départ en la proposant à des rappeurs. Comme il n’y a pas de hasard, les tentatives de collaboration ont été infructueuses, comme si on me disait que je faisais fausse route. Puis, éclair de génie, j’ai proposé City Blues à La Chica, artiste franco-vénézuélienne que j’admire beaucoup. Depuis le début ce titre raconte une histoire de femmes baddass, cette collab était une évidence.
Comment s’est faite la rencontre avec Atom de C2C qui réalise ton album ?
ER : Je connais Atom depuis plus de 15 ans, c’est un ami très cher. J’ai commencé la musique grâce à lui et enregistré mes premières chansons avec lui. À cette époque, il commençait à mixer comme ingénieur du son et moi à chanter. J’ai fait des voix pour ses divers projets, il enregistrait mon premier groupe de jazz Blue Apple quartet et a passé mes maquettes à 20Syl d’ Hocus Pocus. C’est le premier qui m’a donné ma chance et qui m’a encouragée à faire de la musique. Ça a été une évidence de lui demander de participer à ce projet, j’espérais qu’il accepte, ça faisait un moment qu’on ne s’était pas vus. J’avais changé de ville, j’habite maintenant Marseille et lui est du côté de Nantes. Il a accepté et a ajouté sa vision à la mienne pour ce disque. J’en suis vraiment heureuse.
D’ailleurs, en parlant de l’album, qu’est-ce que tu peux nous dire sur ce dernier ? À quoi doit-on s’attendre ?
ER : Mon album s’appelle Constellations. Il me raconte, raconte les histoires des gens qui m’entourent et aussi du monde dans lequel nous vivons. J’ai voulu un disque pluriel où diverses influences coexistent, à la manière d’étoiles coexistant dans des constellations. C’est la manière aussi dont je vois le choix des invités, des musiciens qui constituent une famille, ma famille musicale. Je suis moi et à ton contact, je deviens autre tout en restant moi-même. Je suis multiple. C’est toute la pensée de la Créolisation imaginée par l’écrivain martiniquais Édouard Glissant.
Est-ce que tu as un titre « préféré » sur ce prochain album ?
ER : Je ne sais pas si j’ai un titre préféré, mais je dirai que Lajoso a une signification particulière pour moi et pour ma famille en général. La Josseaud c’est un quartier de Rivière-Pilote en Martinique juché sur un morne (une colline). C’est là où mon père, ses frères et sœurs sont nés. Toute notre famille y vit, les oncles, les tantes, les cousins, les cousines… Ce lieu, c’est vraiment le théâtre de leurs jours heureux. C’est un hommage à nos racines. J’avais envie d’offrir cette chanson en cadeau à mon père.
L’endroit qui t’inspire le plus pour écrire ou composer ?
ER : C’est pas très original mais mon studio est le lieu où j’écris. Je m’y sens bien, je peux me concentrer.
Un fait d’actualité récent qui t’a particulièrement marqué ?
ER : Il y en a tellement, par où commencer… Dernièrement, le blocage du navire Océan Viking au large de la Méditerranée m’a profondément marquée. Trois semaines d’errance en mer avec 234 personnes à son bord à la recherche d’un port d’accueil. Cela fait des années désormais que cette crise migratoire a lieu et nos pays se renvoient sans cesse la balle en terme d’accueil. On a déshumanisé le débat et cela a donné lieu à pas mal de propos nauséabonds. C’est justement ce qui m’a donné envie d’écrire Indigo, qui sera le prochain single en janvier prochain.
Tes résolutions en tant qu’artiste pour 2023 ?
ER : Écrire de nouvelles chansons 🙂
Un dernier mot pour la fin ?
ER : Merci This is Riviera !
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