Sur une boucle pop-rock qui chatouille les entrailles et fait vibrer les certitudes, Mohrall lâche prise avec « Keske je veux », un titre aux allures de cri sourd venu du fond de ses questionnements. Ici, pas de pose ni d’ego surdimensionné, juste un jeune homme paumé, lucide, et traversé par le doute. « J’en ai marre, je comprends pas, tous les jours je perds un peu de moi » : une ligne qui claque comme une porte qu’on ferme à répétition, sans savoir ce qu’on laisse derrière. Produit par Dan Darmawan, le morceau est extrait de l’EP « HWH : Hopeless With Home », dont la pochette énigmatique laisse entrevoir un toit brun émergeant timidement d’une montagne herbeuse, comme une maison qui se cache plus qu’elle ne protège. Entre rock mélancolique et rap introspectif, Mohrall livre un fragment brut de lui-même, sans phare ni filtre. Une belle trouvaille signée This is Riviera.
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« J’en ai marre, je comprends pas, tous les jours je perds un peu de moi » Mohrall
« HWH : Hopeless With Home », un EP à découvrir sans GPS
Originaire de Poitiers, Mohrall a pris la route de la musique en solitaire, le cœur calé sur des BPM et les idées en vrac. Depuis ses débuts en 2020 sur YouTube, ce touche-à-tout musical n’a cessé de jongler entre trap, boom bap, lofi, new wave et pop, comme un alchimiste geek qui transforme ses doutes en vers. Ce style hybride, aussi instable que sincère, atteint un nouveau sommet avec « HWH : Hopeless With Home », un projet de 10 titres sorti le 30 juin 2025, à écouter comme un carnet de bord désordonné mais terriblement honnête. Les visualizers, déjà en ligne sur sa chaîne YouTube, offrent des fenêtres ouvertes sur chaque recoin de cet univers en chantier. Pour ne pas perdre le fil d’un artiste aussi imprévisible qu’attachant, mieux vaut s’abonner et suivre Mohrall dès maintenant.
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