© Capture d'écran YouTube / Stromae
Quelques heures après la sortie du clip, une figurante a poussé un coup de gueule.
Tourné au mois de janvier sous un froid hivernal, une centaine de
danseurs, danseuses et figurants étaient présents au parc du
Cinquantenaire. Mais tout ne s’est pas passé comme prévu selon une
jeune femme la semaine dernière. Ainsi, celle qui est partie au bout de
deux jours a balancé le coup de gueule suivant sur Facebook :
« Toi qui défends des valeurs de justice sociale, pourquoi avoir choisi
Abyssal production qui ne semble même pas se préoccuper de rémunérer
décemment les travailleur.euses de la culture ? Est-ce vraiment cohérent
? 150€ pour 5 jours de travail (répétitions, essayage et tournage en
extérieur). Contrats, conditions et charges de travail révélées après le
résultat du casting. Mail de planning reçu la nuit ou en dernière
minute. Mépris et manque de professionnalisme de la part de
l’organisation et des chorégraphes pour les danseur.euses. Sans parler
des gaufres en guise de catering ».
Stromae : une figurante balance sur les dessous sombres du clip « Fils
de joie »
Interrogé à ce sujet par RTBF, la principale concernée précise:
« On connaissait les jours de tournage, mais pas les jours de
répétition. Donc pour quelqu’un qui travaille – il y avait des profs, il
y avait un peu de tout…- c’était très incertain de savoir comment
s’organiser pour cette semaine, « est-ce que je vais devoir annuler des
cours », etc. Au départ, il s’agissait d’un projet rémunéré et quand on
a appris qu’il s’agissait de 150 euros pour les cinq jours, on était
déjà un peu engagé dans le projet. […] On attendait une rémunération.
Pour moi, une rémunération, c’est un contrat de travail, ce n’est pas un
défraiement. Si on veut offrir 150 euros pour un tel travail, c’est ok
dans certains cas. Si le projet fait appel au bénévolat, alors là, oui
».
Payée 60 euros par jour, la figurante a ensuite détaillé :
« Ça implique une très grande disponibilité puisqu’on devait être là à
partir de 6 heures du matin et globalement, la journée se terminait vers
17 heures. Et ça deux jours de suite. Le souci, c’est quand on se rend
compte de ce que ça demande en termes de temps, de disponibilité,
d’énergie, et là, en l’occurrence, de condition physique, puisque le
tournage s’est déroulé au mois de janvier et qu’il faisait à peu près 1°C
mais ressenti moins 2, sachant qu’on ne bougeait pas. Ça veut dire qu’on
reste sur des scènes le temps que les caméras passent, en tant que public
on était statique. C’était extrêmement difficile. »
Pour le moment, ni sa société de production en question n’a répondu à la
polémique tout comme Stromae.